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11 Sep

VANOISE - COL DE CHAVIERE COL DE LA MASSE DU REFUGE DE L'ORGERE

Publié par Rauch de Ghiny  - Catégories :  #RANDONNEES, #JOUR de RANDO

100000 personnes sont allés se promener dans les villes de France pour soutenir Nicolas Hulot...
Combien de personnes étaient dans le parc de la Vanoise, ou même dans les alpes françaises se promenant, marchant, courant ou simplement admirant ? bien sûrement plus, certes pas tous français, on a rencontré des new zélandais, anglais, italiens, suisses... Mais l'avenir de notre planète concerne le monde entier, pas forcément que la France qui n'a guère de chose à se reprocher en la matière même si tout n'est pas parfait. La perfection est-elle d'ailleurs humaine ? en technologie peut-être en us et coutumes sûrement pas...
En tous cas ici la nature est respectée, on suit les chemins, on n'abandonne pas ses poubelles que l'on soit promeneurs, randonneurs, coureurs...( oui je sais on dit maintenant trailers, runers, trekeurs... c'est plus classe...) les chamois, les bouquetins, les marmottes se montrent sans crainte... Si ce n'est celle du loup.  Les chasseurs ? interdits dans le parc de la Vanoise... pas à sa lisière, bien ou mal je ne sais juger, certains touristes photographes amateurs se comportent plus mal avec la faune et la flore que bien des chasseurs.
Là où nous étions il n'y a plus de vaches, la vache en alpage c'est fini (même si elle est bleue !😄), le dernier paysan du lieu a pris sa retraite cette année. Il y a par contre un millier de brebis, qui viennent du côté de Sisteron en camions, elles entretiennent l'alpage en profitant de l'air pur des montagnes. De temps à autre le loup fait son prélèvement, malgré le berger, malgré les chiens, malgré les parcs électrifiés. Comme l'homme le loup doit son intelligence à sa fainéantise, en observant, il sait l'heure à laquelle il faut intervenir, il sait l'instant auquel le troupeau est le plus vulnérable, certes ce n'est pas tout à fait sans risque mais plus facile quand même que de courser le chamois ou le bouquetin dans les rochers...
Et puis l'homme n'est-il pas à la même enseigne que le loup en prenant des risques pour vivre... peut-être est-ce pour cela qu'il a ancrer en lui la peur du loup plus sûrement que le principe de précaution. 

Les alpages c'est donc quasiment fini, la forêt reprend année après année les piémonts et avec le réchauffement climatique les alpages  que plus personne ne fauche dans les hauteurs sont désertés. Croire que la biodiversité ne s'en porte que mieux est une hérésie. Les plantes sont comme les hommes, quand l'une décide d'occuper la place elle ne partage pas, certaines ont bien quelques copines mais quand même.

La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie
La grimpée par le lac de la Partie

La grimpée par le lac de la Partie

L'excellent refuge de l'Orgère, qui rassemble au moins quatre étoiles sur les plans confort et gastronomie maison/bio/locale et un nombre infini sur le plan de la gentillesse et l'amabilité nous a servi de base pour ces deux randonnées sérieuses.
L'ascension du col de Chavière représente environ 900 m de dénivelé positif, c'est raide au début, ça monte et ça descend gentiment pendant une petite demi heure pour monter ensuite très raide dans les schistes noirs glissants, le sens de l'équilibre est nécessaire et indispensable quoi qu'il y ait de quoi se faire mal, mais pas de se tuer... en théorie.

Au Col de Chavière
Au Col de Chavière
Au Col de Chavière
Au Col de Chavière
Au Col de Chavière

Au Col de Chavière

On admirera les horizons, le Mont Blanc bien sûr du côté Nord, du côté sud le Mont Thabor. 
On s'émerveillera de la pierre qui donne le ton, schistes noirs, marbres cassés blancs, verdâtres de lichens, Entonnoirs de gypse crémeux, calcaires bouffés d'oxyde de fer le tout émergeant du vert roux de l'alpage.
On profitera du col sans vent pour faire la pause manger, tout en remontant la fermeture éclair de la polaire vu la fraîcheur de l'air. 2700 m d'altitude en fin d'été même avec le réchauffement climatique et le grand soleil ça invite à ne pas traîner trop en haut, et puis une longue descente par le vallon de Polset nous attend.
Jusqu'au lac de la Partie le chemin est le même qu'à la montée, mais contrairement à ce que l'on pense les descentes sont souvent plus difficiles, un peu plus d'attention dans ces shistes érodés forts pentus, puis le chemin se redresse un peu sur les gypses et marbres pour arriver presque à plat au dessus du lac de la Partie où paissent calmement quelques centaine de brebis.
Ce sera ensuite une longue et douce pente régulière ponctuée de grandes cascades que nous ne cessons d'admirer. Après la source du Vin le sentier rentre dans les épicéas, mélèzes et pins cembros pour atteindre enfin le Refuge de l'Orgère juste pour le gratin de crozets, donc après la soupe... que l'on nous a servi avec gentillesse malgré notre retard.

La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset
La descente par le vallon de Polset

La descente par le vallon de Polset

Après une pleine nuit de repos suivit d'un bon petit déjeuner au refuge de l'Orgère c'est avec un lever de soleil rose que nous entamons la grimpée pour le col de La Masse. De 1900 m nous allons passer à 2900 soit 1000 m de dénivelé, théoriquement 3 heures... Pas de détail, cela démarre en lacets serrés 200 m après le refuge et ce sera ainsi jusqu'au col. un sentier qui passe vite la végétation pour arriver dans la roche, saute deux névés, le premier se passera sans problème, le deuxième...aïe ! il nous fera perdre trois quart d'heure, un sentier de gravier à plus de 45% coincé entre une haute rive de glace et le rocher... plus impressionnant que dangereux certes mais quand la tête ne veut pas les jambes n'obéissent plus... Alors que presque passés, nous redescendrons et nous finirons par le contourner avec l'aide d'un sympathique randonneur  espagnol habitant de la Belgique. Merci à Lui encore.
Nous étions à 100 mètres du col, c'eût été dommage !

La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère
La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère

La rude grimpée au col de la Masse à partir du refuge de l'Orgère

Décidément encore un col sublime et sans vent, on admire c'est fantastique, la Dent Parachée, les Aiguilles d'Arves, les Ecrins, un peu dans les nuages mais quand même,  et on s'installe pour déjeuner, une salade maison que l'on a trinque-baller jusqu'ici. Extra ! Je fais un peu le tour ensuite, voir si le Râteau d'Aussois est à ma portée... Je vois le chemin qui se perd sur des grandes dalles de roches inclinées...250 m encore à grimper, c'est trop, pas le temps d'autant que ne voulant pas redescendre ce que nous avons monté nous avons pris le parti de descendre du côté du plateau d'Aussois et repasser par le col Barbier, soit environ cinq heures de marche pas trop pentue pour rejoindre le refuge d'Orgère.

Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse
Au Col de la Masse

Au Col de la Masse

On est tellement bien là haut qu'on se mettra à redescendre vers 13 heures. Une descente simple et tranquille qu'ils disaient tous... Ben oui, c'était beau, majestueux, superbe, impressionnant mais ça descendait bien et pas trop tranquille quand même, enfin pour nous... En bas, sur un rocher, notre espagnol belge nous attendait, inquiet sans doute, il nous avait doublé dans la descente, impressionné par notre lenteur et prudence, nous étions impressionné par sa célérité et sa sûreté. Enfin en bas, se levant de son rocher il nous a félicité pour notre courage, mais bon on le fait lentement mais on le fait avec plaisir même si l'inquiétude est souvent présente. Quand on a l'émotion on a le bonheur... Il nous quitte définitivement, il va sur Pralognan, nous partons vers le col Barbier et c'est un sentier long mais facile qui nous attend. Le rythme s'accélère naturellement, le col n'est qu'à une heure ce sera vite fait, sauf que quand c'est facile, c'est long une heure... et ce sacré col n'en fini pas d'arriver... On le passera enfin, encore deux heures... ça monte encore, après un col, c'est un faux col ! à 2400 m d'altitude deux maisons magnifiquement restaurées au milieu d'autres ruines nous intrigue. Coup de chance l'une d'elle contient ses occupants. Ils sont d'origine de la vallée mais n'y vivent plus. Ils entretiennent cette antique bergerie pour venir y passer les jours d'été. L'eau est présente sur le site, l'autre maison restaurée sert aux bergers des brebis qui y viennent en estive. Tout le ravitaillement et les besoins divers arrivent par hélicoptère en lieu et place du dos des mulets... mais eux arrivent à pieds, une heure et demi de montée du parking du barrage d'Aval où leur voiture est garée. Et oui les temps changent !

On discute mais nous on a encore deux heures de marche, mais ça descend, doucement, mais ça descend, le temps passe, on avance vite, on guette les panneaux, on atteint la limite des pins cembros, ça descend brusquement devant un énorme pierrier, les genoux grincent, les chevilles crissent, les fesses  durcissent, le panneaux : deux heures encore ? ce n'est pas possible ! plus bas un vieux panneau indique 30 minutes... Cela nous convient mieux, on est dans les temps de la montre. On repart d'un pas vif... et il faut regrimper, tout en face, rude rude dans l'humus poussiéreux, pas très  long mais pas très court non plus, on souffle on peine mais en fait cela soulage un peu de monter, genoux et chevilles ne couinent plus et les muscles sont entraînés...
Un replat et là... Victoire ! entre les pins le refuge... à vol d'oiseau 500 mètres à faire encore... Oui, mais non, ce n'est pas vrai ! "ils" nous la joue mal, il faut descendre et remonter ! Ce sera la plus dure montée de la rando, dix bonnes minutes de respirations et de pas contrôlés et alternés...
Quel plaisir cette pinte de bière ! Quelle émotion ce gâteau au framboise au refuge !

Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.
Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.

Du col de la Masse au col Barbier et retour au refuge de l'Orgère.

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Racontés par Guy Racontés par Olivier Des histoires de petites et grandes randos en montagne, Des histoires de voyages tout près ou tout loin Des histoires de famille et de rencontres familiales Des textes et photographies pour simplement vous faire partir ailleurs ou tout simplement rêver.